LORIENT : La maison de retraite des Petites Soeurs des Pauvres reprise par Adef Résidences

La Maison des Tamaris, nouvelle identité de l'ex Ma Maison de Lorient

Publié le 17 février 2017

Depuis le 1er janvier, l'association à but non lucratif Adef Résidences Lorient a repris la gestion de l'établissement "Ma Maison" jusqu'à présent tenu par les Petites Soeurs des Pauvres, devenu "La Maison des Tamaris". Grâce à des valeurs humanistes partagées et une préparation rigoureuse, la transition s'est faite dans la continuité par le respect du patrimoine social et historique...


Pour les 62 résidents et les 41 salariés de la rue de Kerjulaude à Lorient, le passage à l'année 2017 a été marqué par un changement important. Désormais trop peu nombreuses, les Petites Soeurs des Pauvres, qui géraient l'institution depuis 1862, ont en effet pris la décision de quitter la maison, non sans avoir recherché un repreneur apte à prendre leur suite dans leur mission d'accueil et d'accompagnement des personnes gées sans ressource.

Au terme d'une procédure d'appel d'offres, c'est l'association à but non lucratif Adef Résidences qui a été retenue. "Présenté l'été dernier, notre
projet a été sélectionné parmi huit propositions", explique Danielle Pirot, Directrice d'un EHPAD Adef Résidences situé en région parisienne et
Chef de projet pour la reprise de l'établissement de Lorient. "Bien que laïque, notre association se fonde sur des valeurs de bientraitance et de
bienveillance, valeurs qui sont communes à l'association et aux Petites Soeurs des Pauvres" indique-t-elle.


Alors que la reprise était prévue pour le 1er Janvier 2017, M. Philippe Chiron, le futur directeur de la maison, rebaptisée "La Maison des Tamaris", s'installe dans l'établissement dès le mois de septembre 2016 afin de préparer, avec les Soeurs, les 41 salariés de l'établissement,
les résidents et leurs familles, une transition saine et réussie.


"Les Petites Soeurs des Pauvres étaient présentes à Lorient depuis un siècle et demi. Nous avons, dès les premières visites, mesuré la riche histoire sur laquelle s'appuyait l'établissement et qu'il n'était pas question de balayer d'un revers de main. C'est pourquoi, loin d'imposer notre modèle organisationnel, nous avons veillé à nous inscrire dans la continuité" souligne Danielle Pirot. "Nous avons pour cela organisé des réunions et des groupes de travail réguliers avec les Soeurs et les salariés volontaires" précise-t-elle.

A l'exception d'une dizaine de personnes qui, souhaitant rester auprès des Soeurs, ont rejoint un autre établissement de la congrégation, l'ensemble des résidents, 62 aujourd'hui, sont restés au sein de l'établissement. Afin de poursuivre l'accueil des résidents les plus démunis, en dépit de la fin d'une organisation financière basée sur les dons, Adef Résidences a sollicité auprès du Conseil Départemental du Morbihan l'habilitation à l'aide sociale des 77 places de l'établissement.


Concernant l'organisation de la vie quotidienne, les groupes de travail collaboratifs ont progressivement permis de déterminer les évolutions nécessaires à mettre en place :
recrutement d'une infirmière coordinatrice, optimisation des tâches et des plannings, etc.
Les salariés ont également reçu l'assurance qu'il n'y aurait aucun licenciement et que leur niveau de salaire resterait inchangé, même si la structure de leur rémunération subissait quelques modifications

3 questions à Soeur Aimée, des Petites Soeurs des Pauvres


Pour quelles raisons les Petites Soeurs des Pauvres ont-elles été amenées à rechercher un repreneur pour leur établissement de Lorient ?


Nous avons annoncé notre départ il y a un an, le 14 janvier 2016. La rareté des vocations nous contraint à regrouper nos forces vives au service de la gestion de nos maisons, et donc à nous séparer de certaines d'entre elles. Pour nous, il était cependant totalement exclu de fermer la maison de retraite de Lorient.


Sur quels critères avez-vous sélectionné Adef Résidences ?


Nous avons étudié huit projets, et choisi celui d'Adef Résidences dont la philosophie était la plus proche de celle de notre fondatrice, Jeanne
Jugan, qui vise à accueillir les personnes âgées pauvres ou bénéficiant de peu de moyens de telle façon qu'elles se sentent comme chez elles.


Comment s'est passée la transition ?


Nous avons travaillé en parfaite entente avec les responsables d'Adef Résidences, et organisé autant de concertations que nécessaire avec
les résidents, les familles et les salariés. Nous sommes très reconnaissantes à Adef Résidences d'avoir tenu ses engagements. Quitter une
maison est toujours douloureux, mais nous sommes confiantes pour l'avenir de celle de Lorient et garderons des liens avec elle.

Zoom sur l'ADEF en quelques chiffres

  • 43 établissements dont 32 EHPAD
  • 11 établissements handicap
  • 1 centre de vacances adaptées
  • 3 155 résidents
  • 3 000 salariés