Quid de la mobilité résidentielle des seniors?

Une étude de la Caisse des Dépôts apporte des réponses sur le sujet

Publié le 10 novembre 2022

La Caisse des Dépôts publie le 38e numéro de Questions politiques sociales - Les études consacré à la mobilité résidentielle des seniors : quelles en sont les motivations et les conséquences ?

Des mobilités plus importantes au moment de la retraite et au grand âge

Chaque année, environ 5 % des 55-64 ans changent de résidence. Ces mobilités se font nettement plus souvent vers des communes moins denses que la commune d'origine. La mobilité décroît ensuite pour s'établir à moins de 3 % entre 65 et 74 ans, avant de fortement rebondir après 85 ans (presque 6 %) en lien notamment avec les nombreuses entrées en établissements pour personnes âgées.

Une accessibilité des soins différente selon le lieu de destination

Les mobilités résidentielles paraissent dans l'ensemble peu motivées par la volonté de bénéficier d'un meilleur accès aux soins médicaux. Les mobilités à courte distance, les plus nombreuses, n'ont en effet qu'un impact très limité sur l'accessibilité des soins alors que les seniors qui migrent vers des départements littoraux emménagent beaucoup plus souvent dans une commune où l'accessibilité des soins est plus élevée. On peut enfin observer que les mobilités vers des départements ni littoraux, ni limitrophes du département d'origine, se font souvent vers des communes où l'accessibilité des soins est moins bonne que dans la commune d'origine (voir aussi QPS-Les études n°37).

Un solde migratoire positif des 55-64 ans en-dessous d'une ligne Cherbourg-Chambéry

Entre 55 et 64 ans, le solde migratoire est très négatif pour l'ensemble des départements d'Île-de-France au bénéfice des régions situées au sud-ouest d'une ligne Cherbourg-Chambéry.

Des disparités significatives apparaissent aussi en fonction du niveau d'études : les plus diplômés étant davantage susceptibles de migrer vers ces départements très attractifs.

Après 85 ans, l'orientation des flux migratoires se dirige davantage vers des départements ruraux ou en périphérie urbaine ayant une capacité d'accueil en EHPAD très élevée

Quelques extraits de cette ci-après avec le lien de téléchargement de l'étude complète en fin d'article


Quid de la La mobilité résidentielle selon la tranche d'âge des seniors?



La forte mobilité résidentielle au delà de 85 ans est essentiellement imputable aux entrées en institution ( ehpad)

Toutes choses égales par ailleurs
les seniors ont une probabilité plus élevée d’avoir déménagé dans l’année:
-s’ils ont moins de 70 ans
-s’ils sont diplômés du supérieur
-s’ils résident en ehpad



Au moment de la retraite, les grandes agglomérations perdent des seniors tandis la plupart des départements de l'ouest et du sud en gagnent



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